Paavo Järvi et Maxim Vengerov avec l’Orchestre de Paris - Une rentrée jubilatoire - Compte-rendu
Concertclassic.com
Michel Le Naour
10/09/2014
Réunir dans un même programme Brahms et la musique française peut paraître antithétique. On connaît le cri du cœur adressé par le musicien allemand au jeune Henri Büsser venu lui rendre visite à Vienne : « Il n’y a pas de compositeur français. » Depuis, du temps s’est écoulé tant sur les bords du Danube que sur ceux de la Seine ...
Michel Le Naour
10/09/2014
Réunir dans un même programme Brahms et la musique française peut paraître antithétique. On connaît le cri du cœur adressé par le musicien allemand au jeune Henri Büsser venu lui rendre visite à Vienne : « Il n’y a pas de compositeur français. » Depuis, du temps s’est écoulé tant sur les bords du Danube que sur ceux de la Seine ...
En ouverture
de saison de l’Orchestre de Paris, le célèbre Concerto en ré majeur de
Brahms brille de tous ses feux sous l’archet impérial de Maxim Vengerov qui n’a
rien perdu de son art souverain. Générosité de son, maîtrise technique (y
compris dans les redoutables déplacements de l’Allegro non troppo initial),
cadence personnelle d’une difficulté impressionnante, intériorité (Adagio)
et élan jubilatoire (Allegro giocoso final) caractérisent une exécution
exemplaire et lumineuse. Du travail d’orfèvre.
Paavo Järvi,
attentif au soliste, ne suit pas toujours le même chemin, préférant les arêtes
vives (les tutti) et la puissance flamboyante à la sensibilité et au lyrisme
passionné. L’embrasement est pourtant au rendez-vous et Vengerov peut déployer
son timbre radieux en toute sérénité. Le bis ( la Méditation de Thaïs )
calme le jeu par la plénitude d’intonation du violoniste accompagné par des
instrumentistes sous le charme.
Début de seconde partie survolté avec la Symphonie n°3 de Roussel : une lecture à la rythmique implacable conduite par une baguette d’une sûreté absolue. Järvi défend une conception singulière, sombre, éloignée de la tradition des grands chefs français, mais de bout en bout captivante. L’Orchestre de Paris, au meilleur de sa forme, propose ensuite une Valse de Ravel à la progression saisissante marquée par des forces maléfiques, jusqu’au climax savamment agencé qui éclate de toute son énergie libérée. Un superbe concert de rentrée.
Début de seconde partie survolté avec la Symphonie n°3 de Roussel : une lecture à la rythmique implacable conduite par une baguette d’une sûreté absolue. Järvi défend une conception singulière, sombre, éloignée de la tradition des grands chefs français, mais de bout en bout captivante. L’Orchestre de Paris, au meilleur de sa forme, propose ensuite une Valse de Ravel à la progression saisissante marquée par des forces maléfiques, jusqu’au climax savamment agencé qui éclate de toute son énergie libérée. Un superbe concert de rentrée.
Prochains
rendez-vous avec l’Orchestre de Paris les 17 et 18 septembre (avec Järvi et
Xavier Philips) et les 24 et 25 septembre, pour un programme Dvorak et Martinu
réunissant le Chœur et l’Orchestre sous la conduite Tomas Netopil.
Réunir
dans un même programme Brahms et la musique française peut paraître
antithétique. On connaît le cri du cœur adressé par le musicien allemand
au jeune Henri Büsser venu lui rendre visite à Vienne : « Il n’y a pas
de compositeur français. » Depuis, du temps s’est écoulé tant sur les
bords du Danube que sur ceux de la Seine ...
En ouverture de saison de l’Orchestre de Paris, le célèbre Concerto en ré majeur de Brahms brille de tous ses feux sous l’archet impérial de Maxim Vengerov qui n’a rien perdu de son art souverain. Générosité de son, maîtrise technique (y compris dans les redoutables déplacements de l’Allegro non troppo initial), cadence personnelle d’une difficulté impressionnante, intériorité (Adagio) et élan jubilatoire (Allegro giocoso final) caractérisent une exécution exemplaire et lumineuse. Du travail d’orfèvre.
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En ouverture de saison de l’Orchestre de Paris, le célèbre Concerto en ré majeur de Brahms brille de tous ses feux sous l’archet impérial de Maxim Vengerov qui n’a rien perdu de son art souverain. Générosité de son, maîtrise technique (y compris dans les redoutables déplacements de l’Allegro non troppo initial), cadence personnelle d’une difficulté impressionnante, intériorité (Adagio) et élan jubilatoire (Allegro giocoso final) caractérisent une exécution exemplaire et lumineuse. Du travail d’orfèvre.
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Réunir
dans un même programme Brahms et la musique française peut paraître
antithétique. On connaît le cri du cœur adressé par le musicien allemand
au jeune Henri Büsser venu lui rendre visite à Vienne : « Il n’y a pas
de compositeur français. » Depuis, du temps s’est écoulé tant sur les
bords du Danube que sur ceux de la Seine ...
En ouverture de saison de l’Orchestre de Paris, le célèbre Concerto en ré majeur de Brahms brille de tous ses feux sous l’archet impérial de Maxim Vengerov qui n’a rien perdu de son art souverain. Générosité de son, maîtrise technique (y compris dans les redoutables déplacements de l’Allegro non troppo initial), cadence personnelle d’une difficulté impressionnante, intériorité (Adagio) et élan jubilatoire (Allegro giocoso final) caractérisent une exécution exemplaire et lumineuse. Du travail d’orfèvre.
Paavo Järvi © DR
Paavo Järvi, attentif au soliste, ne suit pas toujours le même chemin, préférant les arêtes vives (les tutti) et la puissance flamboyante à la sensibilité et au lyrisme passionné. L’embrasement est pourtant au rendez-vous et Vengerov peut déployer son timbre radieux en toute sérénité. Le bis ( la Méditation de Thaïs ) calme le jeu par la plénitude d’intonation du violoniste accompagné par des instrumentistes sous le charme.
Début de seconde partie survolté avec la Symphonie n°3 de Roussel : une lecture à la rythmique implacable conduite par une baguette d’une sûreté absolue. Järvi défend une conception singulière, sombre, éloignée de la tradition des grands chefs français, mais de bout en bout captivante. L’Orchestre de Paris, au meilleur de sa forme, propose ensuite une Valse de Ravel à la progression saisissante marquée par des forces maléfiques, jusqu’au climax savamment agencé qui éclate de toute son énergie libérée. Un superbe concert de rentrée.
Prochains rendez-vous avec l’Orchestre de Paris les 17 et 18 septembre (avec Järvi et Xavier Philips) et les 24 et 25 septembre, pour un programme Dvorak et Martinu réunissant le Chœur et l’Orchestre sous la conduite Tomas Netopil.
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En ouverture de saison de l’Orchestre de Paris, le célèbre Concerto en ré majeur de Brahms brille de tous ses feux sous l’archet impérial de Maxim Vengerov qui n’a rien perdu de son art souverain. Générosité de son, maîtrise technique (y compris dans les redoutables déplacements de l’Allegro non troppo initial), cadence personnelle d’une difficulté impressionnante, intériorité (Adagio) et élan jubilatoire (Allegro giocoso final) caractérisent une exécution exemplaire et lumineuse. Du travail d’orfèvre.
Paavo Järvi, attentif au soliste, ne suit pas toujours le même chemin, préférant les arêtes vives (les tutti) et la puissance flamboyante à la sensibilité et au lyrisme passionné. L’embrasement est pourtant au rendez-vous et Vengerov peut déployer son timbre radieux en toute sérénité. Le bis ( la Méditation de Thaïs ) calme le jeu par la plénitude d’intonation du violoniste accompagné par des instrumentistes sous le charme.
Début de seconde partie survolté avec la Symphonie n°3 de Roussel : une lecture à la rythmique implacable conduite par une baguette d’une sûreté absolue. Järvi défend une conception singulière, sombre, éloignée de la tradition des grands chefs français, mais de bout en bout captivante. L’Orchestre de Paris, au meilleur de sa forme, propose ensuite une Valse de Ravel à la progression saisissante marquée par des forces maléfiques, jusqu’au climax savamment agencé qui éclate de toute son énergie libérée. Un superbe concert de rentrée.
Prochains rendez-vous avec l’Orchestre de Paris les 17 et 18 septembre (avec Järvi et Xavier Philips) et les 24 et 25 septembre, pour un programme Dvorak et Martinu réunissant le Chœur et l’Orchestre sous la conduite Tomas Netopil.
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