Järvi, « Pelléas et Mélisande » : un enregistrement d’une rigueur clairvoyante

Lesoir
Serge Martin
12/08/24 

Schoenberg et Fauré : deux éclairages contrastés dans la lecture de
Le drame de Maeterlinck déclencha de nombreux appétits au-delà de l’opéra de Debussy. Paavo Järvi et l’orchestre de la radio de Francfort nous en proposent deux. Le long poème symphonique de Schoenberg, bourré de références (leitmotiv, instruments personnalisés pour les protagonistes) s’inscrit en plein dans la vague romantique fin de siècle que le chef sert avec une rigueur clairvoyante sans sombrer dans les affres expressionnistes qui caractérisent les autres grandes versions (Karajan, Thielemann). Sa transparence tisse un lien subtil avec le caractère évocateur de la suite tirée par Fauré de sa musique de scène pour la création anglaise de la pièce de Maeterlinck : une musique à la fois fluide et dense. Beaucoup de clarté dans la direction du chef qui met d’autant mieux en situation les exigences de chaque style.

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