6e Festival de Pâques d’Aix-en-Provence (jour 12) - Les violons sont de sortie…
destimed.fr
Michel Egea
7.04.2018
Michel Egea
7.04.2018
(excerpt)
Devant le Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, la talentueuse et séduisante violoniste Veronika Eberlé. (Photo Caroline Doutre)
Changement de décors, changement d’ambiance. Salle quasi complète pour un programme Brahms servi par la jeune violoniste Veronika Eberlé, les musiciens du « Deutsche Kammerphilharmonie Bremen » et le maître Paavo Järvi. C’est le concerto pour violon en ré majeur, op.77 qui ouvrait la soirée. Et si précédemment nous nous étions retrouvés en manque d’émotion, avec Veronika Erberlé ce ne fut pas le cas. Elle a le charme de ses 29 ans, la classe d’une grande soliste et un Stradivarius de 1700 « Dragonetti » à la sonorité chaude et envoûtante. Bien campée sur ses jambes, la violoniste entre dans l’œuvre sans hésitation ; c’est tout de suite solide et précis. Finesse et sentiments dans les parties paisibles, engagement et puissance lorsque arrive l’allegro : c’est du travail bien fait en parfait adéquation avec les couleurs somptueuses d’un orchestre hors du commun et la lecture idéale de la partition par Paavo Järvi. Autant dire que le succès sera au rendez-vous avant l’entracte comme il le fut après. Car, sans la violoniste, mais avec un orchestre au complet, c’est la Symphonie n°1 de Brahms qui nous était offerte. Un vrai monument musical servi par une formation qui, pour nous, est la meilleure entendue jusqu’alors à l’occasion de ce 6e Festival de Pâques. Pourquoi ? Parce qu’elle est somptueuse de couleurs et de précision à tous les pupitres, parce qu’il y a des musiciens qui s’écoutent les uns les autres pour accéder à un niveau stratosphérique d’interprétation, parce que sous la direction d’un chef éclairé et habité par la musique elle a livré une symphonie avec puissance, cohésion et envie. On a beau chercher une faille, un décalage, c’est en vain. Les cordes sont chaudes et soyeuses mais nous avons été particulièrement séduits par les bois avec le trio flûtes, hautbois et clarinettes tout en haut de l’afficher. Du brillant et de la qualité extrême, aussi, chez les cuivres très sollicités par la symphonie de Brahms. Mémorable soirée, donc, qui fera date… Et qui nous donne envie de vite réentendre Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen avec le maestro Järvi à sa tête. Fin de l’acte 2 de la journée « violon »… Dommage ; on aurait aimé qu’elle se prolonge encore…
http://destimed.fr/6e-Festival-de-Paques-d-Aix-en-Provence-jour-12-Les-violons-sont-de-sortie
Devant le Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, la talentueuse et séduisante violoniste Veronika Eberlé. (Photo Caroline Doutre)
Changement de décors, changement d’ambiance. Salle quasi complète pour un programme Brahms servi par la jeune violoniste Veronika Eberlé, les musiciens du « Deutsche Kammerphilharmonie Bremen » et le maître Paavo Järvi. C’est le concerto pour violon en ré majeur, op.77 qui ouvrait la soirée. Et si précédemment nous nous étions retrouvés en manque d’émotion, avec Veronika Erberlé ce ne fut pas le cas. Elle a le charme de ses 29 ans, la classe d’une grande soliste et un Stradivarius de 1700 « Dragonetti » à la sonorité chaude et envoûtante. Bien campée sur ses jambes, la violoniste entre dans l’œuvre sans hésitation ; c’est tout de suite solide et précis. Finesse et sentiments dans les parties paisibles, engagement et puissance lorsque arrive l’allegro : c’est du travail bien fait en parfait adéquation avec les couleurs somptueuses d’un orchestre hors du commun et la lecture idéale de la partition par Paavo Järvi. Autant dire que le succès sera au rendez-vous avant l’entracte comme il le fut après. Car, sans la violoniste, mais avec un orchestre au complet, c’est la Symphonie n°1 de Brahms qui nous était offerte. Un vrai monument musical servi par une formation qui, pour nous, est la meilleure entendue jusqu’alors à l’occasion de ce 6e Festival de Pâques. Pourquoi ? Parce qu’elle est somptueuse de couleurs et de précision à tous les pupitres, parce qu’il y a des musiciens qui s’écoutent les uns les autres pour accéder à un niveau stratosphérique d’interprétation, parce que sous la direction d’un chef éclairé et habité par la musique elle a livré une symphonie avec puissance, cohésion et envie. On a beau chercher une faille, un décalage, c’est en vain. Les cordes sont chaudes et soyeuses mais nous avons été particulièrement séduits par les bois avec le trio flûtes, hautbois et clarinettes tout en haut de l’afficher. Du brillant et de la qualité extrême, aussi, chez les cuivres très sollicités par la symphonie de Brahms. Mémorable soirée, donc, qui fera date… Et qui nous donne envie de vite réentendre Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen avec le maestro Järvi à sa tête. Fin de l’acte 2 de la journée « violon »… Dommage ; on aurait aimé qu’elle se prolonge encore…
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