Classiques du XXe par un Orchestre de Paris triomphant

Resmusica.com

10.05.2013

Paris, salle Pleyel. 02-X-2013. (1862-1918) : Prélude à l’après-midi d’un faune. (1881-1945) : Concerto pour piano et orchestre n°3. (1882-1971) : Symphonie en trois mouvements. (1875-1937) : Boléro. , piano. , direction :
Piotr Anderszewski
Salle comble pour cette série de pièces du XXe siècle (sauf celle de Debussy) devenues des classiques. Salle comble aussi en raison de la présence du pianiste . Et performance de taille pour l’ dans un ensemble d’oeuvres tenant toutes du concerto pour orchestre.
Le concert débute en douceur avec le Prélude à l’après-midi d’un faune, mené avec délicatesse par . Loin du tour de chauffe habituel des ensembles en début de performance l’Orchestre de Paris dès les premières notes confirme que le concert de ce soir, prélude à une tournée de quelques jours en Allemagne et au Luxembourg, sera de qualité. Force est de constater que depuis sa prise de fonction il y a trois ans n’a eu de cesse de pousser au maximum les potentialités de ses musiciens. L’excellence continue avec le Concerto pour piano n°3 de Bartók. Les superlatifs manquent pour qualifier le jeu de Piotr Anderszewski, qui ne se fait jamais percussif. Les plans sonores sont scrupuleusement équilibrés, l’orchestre ne passe jamais au dessus du piano, l’ensemble sonne clair et aéré. En bis, une pièce de Bach toute en retenue, avec ce qu’il faut de pédale pour créer une réverbération sans noyer la polyphonie.
La Symphonie en trois mouvements de Stravinsky est sans nul doute une de ses meilleures oeuvres néoclassiques. Paavo Järvi est dans « son » répertoire et l’Orchestre de Paris dans le type de pièces dans lequel il excelle. On y retrouve les mêmes qualités d’équilibre sonore et de clarté de la polyphonie, alliée à la virtuosité individuelle de chacun des musiciens de l’orchestre mise en évidence par l’écriture de Stravinsky. Pièce brillante pour un orchestre en état de marche, on s’étonne pourquoi cette Symphonie en trois mouvements n’est pas plus souvent programmée. Enfin le Boléro de Ravel fait son effet habituel. Oeuvre idéale comme « carte de visite » d’un orchestre, elle est ici admirablement interprétée, tous les pièges de la partition sont déjoués, les doublures à la tierce, à la quinte ou à l’octave sonnent véritablement comme des alliages de timbre. Comment éviter le triomphe dans ces conditions ?
Piotr Anderszewski © Robert Workman/Virgin Classics

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