Paavo Järvi, Olli Mustonen et l’Orchestre de Paris - Beethoven revisited - Compte-rendu
Concertclassic.com
Michel Le Naour
June 2014
Entièrement consacré à Beethoven, l’avant-dernier programme de la saison de l’Orchestre de Paris de n’en sort pas moins des sentiers battus. Olli Mustone, artiste connu pour ses prises de position stylistiques très personnelles, est en effet l’interprète du « 6ème » Concerto pour piano en ré majeur de Beethoven, en réalité la transcription du Concerto pour violon réalisée par le compositeur en 1807 à la demande de Muzio Clementi.
Musicien jusqu’au bout des ongles - avec une gestique agitée qui peut déranger - le soliste finlandais a les moyens de sa politique. Son jeu aérien, comme suspendu au-dessus du clavier, n’en demeure pas moins profond (en particulier dans les cadences écrites par Beethoven, d’une difficulté redoutable s’agissant de celle avec accompagnement de timbales de l’Allegro initial). Souple de ligne, recherchant un cantabile proche des cordes, très intériorisé dans le Larghetto et d’une virtuosité emportée dans le final, Mustonen captive l’auditoire par son sens narratif.
Dans la Symphonie n° 7, Paavo Järvi enchaîne les quatre mouvements avec la volonté de faire avancer sans cesse le discours dans des tempos enlevés. Les musiciens de la formation parisienne répondent à cette conception très rythmique, voire véhémente (Allegro con brio final), d’une pulsation constante et d’une puissance très maîtrisée. Un tel traitement à vif sait exalter également les couleurs (bois et vents remarquables dans le Scherzo) avec une respiration savamment dosée.
En début de soirée, l’Ouverture Leonore III connaissait le même traitement orchestral, à la fois nerveux, engagé et d’une belle tension dynamique. Succès assuré et nombreux rappels du public.
Fin de la saison de l’Orchestre de Paris, mercredi 25 juin, avec Sergey Khachatryan et Gianandrea Noseda dans un programme Liszt, Bruch, Respighi.
Michel Le Naour
June 2014
Entièrement consacré à Beethoven, l’avant-dernier programme de la saison de l’Orchestre de Paris de n’en sort pas moins des sentiers battus. Olli Mustone, artiste connu pour ses prises de position stylistiques très personnelles, est en effet l’interprète du « 6ème » Concerto pour piano en ré majeur de Beethoven, en réalité la transcription du Concerto pour violon réalisée par le compositeur en 1807 à la demande de Muzio Clementi.
Musicien jusqu’au bout des ongles - avec une gestique agitée qui peut déranger - le soliste finlandais a les moyens de sa politique. Son jeu aérien, comme suspendu au-dessus du clavier, n’en demeure pas moins profond (en particulier dans les cadences écrites par Beethoven, d’une difficulté redoutable s’agissant de celle avec accompagnement de timbales de l’Allegro initial). Souple de ligne, recherchant un cantabile proche des cordes, très intériorisé dans le Larghetto et d’une virtuosité emportée dans le final, Mustonen captive l’auditoire par son sens narratif.
Dans la Symphonie n° 7, Paavo Järvi enchaîne les quatre mouvements avec la volonté de faire avancer sans cesse le discours dans des tempos enlevés. Les musiciens de la formation parisienne répondent à cette conception très rythmique, voire véhémente (Allegro con brio final), d’une pulsation constante et d’une puissance très maîtrisée. Un tel traitement à vif sait exalter également les couleurs (bois et vents remarquables dans le Scherzo) avec une respiration savamment dosée.
En début de soirée, l’Ouverture Leonore III connaissait le même traitement orchestral, à la fois nerveux, engagé et d’une belle tension dynamique. Succès assuré et nombreux rappels du public.
Fin de la saison de l’Orchestre de Paris, mercredi 25 juin, avec Sergey Khachatryan et Gianandrea Noseda dans un programme Liszt, Bruch, Respighi.
Michel Le Naour
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Michel Le Naour
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