CONCERT REVIEW: Paavo with Orchestre Philharmonique de Radio-France

February 22, 2008

Salle Pleyel, Paris

Orchestre Philharmonique de Radio-France, Paavo Järvi

Mozart : concerto pour violon n°5 Hélène Collerette-Violin
Bruckner : symphonie n°9

Je n’ai malheureusement profité du concerto que par intermittence, la fatigue de la semaine étant nettement plus forte que ma volonté de rester réveillé. Hélène Collerette est l’une des premiers violons solos du Philharmonique. Elle a un joli sens de la ligne musicale et offre un son d’une grande plénitude. Malheureusement, elle a cette manie agaçante de commencer le concerto en jouant avec l’orchestre, ce qui crée un mélange des genres que je n’aime pas. En bis, idée originale qui nous évite le sempiternel Bach : une transcription de l’air de Pamina de la Flûte enchantée pour deux violons, l’accompagnement étant assuré par le premier violon solo de service ce soir, Svetlin Roussev.
Aucun risque de succomber au sommeil, en revanche, durant la symphonie tant l’exécution en fut électrique. La prodigieuse neuvième de Bruckner est l’une de mes œuvres fétiches. L’enregistrement mythique de Giulini (avec les Wiener Philharmoniker) fait partie des trois ou quatre CD que j’emporterais sans hésiter sur une île déserte (en vérifiant préalablement qu’il n’est pas trop usé par des écoutes trop nombreuses). C’est toujours dangereux, bien sûr, d’aller entendre en concert une œuvre que l’on a trop écoutée. Mais mon admiration pour Järvi me fournissait une raison d’espérer une belle expérience… et je n’ai pas été déçu.
Dans les deux premiers mouvements, en particulier, Järvi tire de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France une performance miraculeuse d’équilibre et de tension. Le discours, guidé par un extraordinaire sens du dessein, est tour à tour captivant et bouleversant. Les cuivres sont à mourir ; les cordes, d’une homogénéité presque parfaite. L’acoustique de Pleyel révèle parfaitement le magnifique et subtil équilibre entre les pupitres (même si l’harmonie semble un tout petit peu trop en retrait par moments). Les dénouements prennent à la gorge.
La fatigue commence malheureusement à se faire sentir dans le troisième mouvement, un tout petit moins réussi que les deux premiers. Les dernières mesures sont presque hypnotiques tellement elles sont bien menées. Malheureusement, le public commence à applaudir beaucoup trop tôt, alors que la dernière note n’a même pas commencé à mourir : phénoménal gâchis. Acclamations méritées pour un Orchestre en état de grâce et pour un Järvi qu’il me tarde de voir plus souvent à Paris lorsqu’il prendra la tête de l’Orchestre de Paris.

Translation through Babel Fish:

I unfortunately benefited from the concerto only intermittently, the tiredness of the week being definitely stronger than my will to remain awake. Helene Collerette is one of the first solo violins of the Philharmonic. She has a pretty direction of the musical line and offers a sound of a great plenitude. Unfortunately, it has this aggravating mania to begin the concerto while playing with the orchestra, which creates a mixture of the kinds that I do not like. In (a), original idea which avoids us sempiternal Bach: a transcription of the air of Pamina of the Magic Flute for two violins, accompaniment being ensured by the first solo violin of service this evening, Svetlin Roussev. No risk to succumb to the sleep, on the other hand, during the symphony so much the execution was electric. The extraordinary ninth of Bruckner is one of my fetish works. The mythical recording of Giulini (with Wiener Philharmoniker) formed part of the three or four CD which I would carry without hesitating over a deserted island (by checking beforehand that it is not too worn by too many listenings). It is always dangerous, of course, to go to hear in concert a work which one listened to too much. But my admiration for Järvi provided me a reason to hope for a beautiful experiment... and I was not disappointed. In the first two movements, in particular, Järvi draws from the Philharmonic Orchestra of Radio-France a miraculous performance of balance and tension. The speech, guided by an extraordinary direction of the intention, is captivating in turn and upsetting. Brass are to die for; strings, of an almost perfect homogeneity. Acoustics of Pleyel reveals perfectly the splendid one and subtle balance between the desks (even if the harmony seems a little too much in withdrawal per moments). The outcome takes to the throat. Tiredness unfortunately starts to be felt in the third movement, a little less successful than the two first. Last measurements are almost hypnotic so much they are well carried out. Unfortunately, the public starts to applaud too much early, whereas the last note did not even start to die: phenomenal waste. Acclamations deserved for an Orchestra in a state of grace and for Järvi whom I can't wait to more often see in Paris when he takes the head of the Orchestra de Paris.
Rédigé par: Laurent

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